a précisé que le MEDEF considère que l'état actuel des comptes des régimes de retraite ne permet pas d'envisager d'accroître la prise en compte du temps partiel. Les besoins de financement estimés à 10 milliards d'euros d'ici trois ans, sont préoccupants pour les retraites des générations à venir.
Le MEDEF déplore que sa proposition de relever l'âge de la retraite n'ait pas été retenue. Mme Parisot a montré, chiffres à l'appui, que seule cette mesure permettrait de sauvegarder les régimes par répartition. Depuis 1983, l'âge légal de départ à la retraite est fixé à soixante ans : la personne qui, à cet âge, a cotisé le nombre de trimestres requis perçoit une pension à taux plein, de même que celle qui atteint l'âge de soixante-cinq ans, même si elle ne réunit pas le nombre exigé de trimestres. Pour atteindre l'objectif de quarante et une annuités à l'horizon 2012, on va exiger chaque année un trimestre de cotisation de plus. Cet allongement de la durée de cotisation est justifié par l'allongement de la durée de vie. Nous vivons aujourd'hui vingt ans de plus qu'à la fin des années 1950 ou 1960. Il y a davantage de retraités pour de moins en moins de cotisants. Le MEDEF avait demandé, en prévoyant quelques exceptions pour les temps partiels, pour les travaux pénibles et pour les gens qui ont commencé à travailler extrêmement jeunes – ce que l'on appelle le régime dérogatoire des carrières longues –, que l'âge légal de départ à la retraite ne soit plus fixé à soixante ans – l'âge le plus bas d'Europe – mais relevé progressivement jusqu'à atteindre soixante-trois ans et demi. Cela aurait eu pour effet d'équilibrer durablement les régimes de retraite. Le Président de la République vient de déclarer que ce ne serait pas le cas. Donc acte.