Je voudrais faire part d'une certaine colère. Dans cet hémicycle, nous sommes nombreux à représenter le monde rural, qui se trouve aujourd'hui abandonné et livré à la désertification. Les populations y sont isolées. Les écoles disparaissent. Les lieux de vie s'éloignent.
Dans ce contexte, les associations d'éducation populaire de sensibilités diverses – les unes sont d'obédience chrétienne, d'autres sont laïques, d'autres encore sont nées d'un projet de vulgarisation agricole –, qui ont joué un rôle considérable dans le monde rural, subsistent encore. Et voilà que, leur supprimant ses aides, le ministère s'apprête à les étrangler !
Cela me paraît extrêmement grave, car notre société a plus que jamais besoin d'éducation populaire, de lien social, de rencontres et d'enrichissements mutuels. Que veut le Gouvernement ? Une société aseptisée, uniquement fondée sur l'argent, où l'on ne tienne plus compte de l'individu ? Ce qui lui manque – ce budget en apporte une nouvelle preuve –, c'est tout simplement la notion d'humanité ! (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)
(L'amendement n° 184 n'est pas adopté.)