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Intervention de Didier Migaud

Réunion du 25 mars 2009 à 16h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Migaud, président :

Monsieur le directeur général, je suis très heureux de vous retrouver. La Commission des finances vous avait reçu fin octobre 2007, à un moment où l'on ne faisait qu'évoquer la contamination de l'économie réelle par la crise financière née aux États-Unis. Déjà, on avait pu vous taxer de pessimisme, mais en vérité vous aviez fait preuve de réalisme : les faits vous ont donné raison. Vous nous aviez fait part, à l'époque, de votre souhait de revivifier l'organisation financière internationale dont vous veniez de prendre la tête, qui souffrait selon vous d'un triple problème, de légitimité, d'organisation et de nature des interventions.

Le désordre financier et économique mondial a remis le FMI au centre des sollicitations, qu'il s'agisse de faire face aux difficultés du présent ou de bâtir une nouvelle architecture financière globale.

En ce qui concerne la réponse aux difficultés du présent, quelle est votre appréciation des plans de relance ? Comment le FMI analyse-t-il la situation actuelle du système bancaire et les plans de sauvetage – apports de fonds propres, nationalisations éventuelles, cantonnement des actifs toxiques ? Quelles sont ses possibilités d'intervention ? Comment analysez-vous la situation des pays émergents et celle des pays d'Europe de l'Est ? Comment, selon vous, peut-on remédier aux déséquilibres monétaires, l'une des causes de la crise étant l'afflux de liquidités et de crédit dans l'économie américaine, en provenance des pays fortement excédentaires ?

S'agissant de l'élaboration d'une nouvelle architecture financière globale, le G20 peut-il, selon vous, devenir un organe de gouvernance mondiale ? Le FMI peut-il être l'organisme-clé d'une nouvelle architecture financière, le « garde-champêtre » du village financier et économique mondial, selon les termes de Michel Camdessus, ancien directeur général, qui met en avant le fait que le FMI a l'avantage d'exister – alors que toute nouvelle institution devrait faire l'objet de traités internationaux, dont la ratification par les États demanderait plusieurs années – et de compter 185 pays adhérents. Dans cette perspective, quelles seraient selon vous les réformes nécessaires quant aux missions du FMI et quant à sa gouvernance et à son organisation ?

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