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Intervention de général Emmanuel Beth

Réunion du 15 octobre 2008 à 16h15
Commission des affaires étrangères

général Emmanuel Beth :

Je reste convaincu qu'investir dans des cadres et des élites apporte une vraie valeur ajoutée. Les chefs d'entreprises savent d'ailleurs parfaitement que pareille politique, en investissant sur des jeunes cadres français ou étrangers, permet d'inscrire une action dans la durée.

Toute la difficulté est de mesurer le « retour sur investissement » de notre action. Nous nous y attelons en développant, ne serait-ce que dans le cadre de la LOLF, des indicateurs de performance, mais aussi d'autres indicateurs d'évaluation.

Vous rappelez que ce n'est pas simple en Afrique. Il reste que nous disposons d'un bon indicateur : le taux de participation aux opérations de maintien de la paix là où nous menons des actions de formation.

Le Sénégal, hier premier partenaire de la coopération française – il est aujourd'hui le deuxième – fournit ainsi les plus gros contingents dans les opérations africaines de maintien de la paix. Le résultat est là : c'est bien là un retour sur investissement immédiat. Les effectifs sénégalais sont peut-être trop employés sur des théâtres extérieurs, mais leur participation est déjà une mesure d'évaluation.

Au Qatar, le vice-ministre des affaires étrangères a suivi toute sa scolarité en France jusqu'au Collège interarmées de défense et à l'Institut des hautes études de défense nationale. Il y a bien là un retour immédiat sur investissement pour notre pays. Pour l'avoir rencontré récemment, je peux vous dire qu'il s'agit d'une autorité incontournable.

Le résultat est bien sûr le même quand on enseigne le français et que l'on favorise ainsi notre rayonnement dans les états-majors multinationaux.

Nous travaillons sur les outils d'évaluation, notamment dans le cadre du processus de justification au premier euro de la dépense. Nous en avons déjà présenté un certain nombre. C'est une nécessité, même si ce type d'indicateurs présente une grande part de subjectivité.

Une autre préoccupation est le suivi du réseau, qui est un de nos points faibles en comparaison des pays anglo-saxons. Nous formons effectivement des personnels, mais leur suivi est encore perfectible.

En liaison avec la Défense, nous nous sommes donc engagés dans une démarche d'organisation de notre réseau. Il faudra toutefois des moyens. J'observe que les Américains y consacrent un effort considérable.

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