Ayant eu l'honneur d'être le premier commandant de l'opération Licorne menée en Côte-d'Ivoire, je mesure combien il est plus facile de diriger une action nationale qu'une action multinationale. Toutefois, même si une action multilatérale est souvent plus délicate, ce que nous faisons à Bamako montre bien que l'on peut obtenir des résultats extraordinaires. Je précise d'ailleurs que ce ne sont pas des ONG, mais le gouvernement japonais qui apporte son concours financier.
À titre personnel, il me semble que le multilatéralisme apporte une légitimité plus grande à l'action conduite, et que c'est une nécessité ; c'est une nécessité, parce qu'il est préférable d'agir à plusieurs quand on souffre de lacunes ; c'est aussi un facteur de légitimité, parce qu'il est plus facile de faire avancer des dossiers en se regroupant plutôt qu'en agissant dans un cadre bilatéral.