Il faut souligner combien les évolutions sont différentes selon qu'il s'agit de la dissuasion ou de l'espace.
S'agissant de la première, des efforts financiers très importants sont consentis et permettent de respecter les prévisions, ce qui mérite d'être salué. C'est notamment le cas pour le missile M 51 ; une visite des installations de l'Île Longue permet d'ailleurs de mieux mesurer ce que représente ce programme, notamment au travers de la véritable « cathédrale » destinée à accueillir les nouveaux vecteurs.
En revanche, comme cela avait déjà pu être noté dans le passé, les actes ne suivent toujours pas les intentions en matière spatiale. Lors des universités d'été de la défense qui se sont déroulées à Toulouse il y a deux ans, il avait été clairement mis en évidence que l'acquisition d'un système spatial suffisamment complet pour garantir l'autonomie française de décision représentait un doublement de l'effort budgétaire, soit un montant relativement modeste. On peut de manière un peu provocante voir dans le peu de traduction véritable des ambitions la conséquence du fait que l'espace ne défile pas sur les Champs-Élysées le 14 juillet. En tout état de cause, l'insuffisance des crédits consacrés au secteur spatial est plus que regrettable, notamment au regard du rapport coût efficacité des équipements concernés.
Le rapporteur s'en étant remis à la sagesse de la commission, celle-ci a donné un avis favorable au programme « Équipement des forces (espace, communications et dissuasion) ».