Vos propos, Monsieur Kaminski, sont au contraire très structurés et constituent même une transition opportune à la seconde partie de notre discussion, puisque vous avez évoqué le rôle des associations. Je note en outre que si nous, parlementaires, étions jusqu'ici invités à la plus grande prudence législative en matière mémorielle, certaines de vos interventions semblent plaider en faveur d'une responsabilisation par la loi.
Pour synthétiser très brièvement quelques unes des perspectives dont il a été fait état, je remarque que vous avez repoussé la notion de mémoires discordantes car même si toutes les mémoires ne visent pas le même objectif, elles ne sont pas pour autant concurrentes ou opposées. Favoriser l'exacerbation concurrentielle reviendrait à promouvoir le communautarisme au détriment de l'idée républicaine du « vivre ensemble ». Enfin, deux questions particulières se posent : d'une part, comment mieux apprécier chacune des mémoires à travers, par exemple, une forme de comparatisme ? D'autre part, comment faire de chacune d'entre elles une voie d'accès à l'universalité de telle manière qu'elles soient « concourantes » et non concurrentes ?