Quoi qu'il en soit, les politiques sont les plus mal placés pour légiférer en la matière car on ne peut faire de la politique sans instrumentaliser l'Histoire d'une manière ou d'une autre. Michelet n'a-t-il pas écrit son Histoire de la Révolution française, aussi, à des fins politiques ?
Il est en outre très difficile d'aborder l'Histoire contemporaine comme en attestent les polémiques autour des dates commémoratives de la guerre d'Algérie. La plupart de ceux qui privilégiaient le 19 mars sont des anciens appelés du contingent qui ont été envoyés combattre dans une guerre qui leur semblait absurde et injuste ; ceux qui militaient pour le 5 décembre considéraient que l'idée d'une Algérie française n'était pas totalement infondée ; ils ont d'ailleurs souvent sacrifié bien des choses à sa défense. Les deux positions sont inconciliables.