La question de la parole des victimes nous réunit et vous avez mille fois raison de dire qu'on ne l'entend pas. Nous essayons, certes, de la rendre audible mais c'est très difficile. Qu'en est-il, dans ces conditions, de la loi ? C'est bien tout le problème.
La colonisation est aujourd'hui devenue le péché capital de la France. Or, cela revient à négliger le fait qu'une partie seulement de notre pays a été engagée dans cette aventure. Je comprends que la France soit globalement pensée comme « l'autre » par les descendants des colonisés, d'où, d'ailleurs, une conscience douloureuse, schizophrénique, meurtrie, mais du point de vue de la conscience publique française, cette affaire est réglée. Souvenons-nous des débats entre Ferry et Clemenceau.