Nous sommes d'accord sur ce dernier point.
Le problème de l'enseignement est en effet bien réel. Il est d'autant plus difficile que, depuis une trentaine d'année, nous traversons une crise du sentiment historique. La coupure avec le passé s'est accrue jusqu'à l'abandon du « sentiment génétique de soi » : la genèse nationale et collective que nous partagions est désormais en faillite. D'où la prégnance des thèmes mémoriels. Les pédagogues doivent aujourd'hui partir du présent puis remonter vers le passé pour se faire comprendre des élèves. Faire de l'Histoire, selon moi, c'est faire savoir, faire sentir, faire comprendre. La résignation ou la capitulation devant la mémoire pure est très mauvaise. Le problème de l'enseignement n'est donc pas facile mais ce n'est pas à vous de le régler même si vous pouvez travailler fort positivement, par exemple dans le cadre de commissions d'enseignement ou d'instruction civique.