Si le législateur peut en effet indiquer des dates historiques de commémorations, il ne me semble pas en revanche opportun d'opposer une histoire nationale à une histoire régionale, régionaliste ou communautaire. On a trop souvent entendu une partie seulement du peuple français, or, les questions mémorielles se posent dès lors que ceux qui n'avaient pas la parole la prennent. Lorsqu'il s'est agi de débaptiser la rue Richepanse, certains ont parlé de régionalisme ou de communautarisme en raison de l'attitude des Antillais qui ne portent guère dans leur coeur ce défenseur de l'esclavage. Or, après discussion, tout le monde a convenu que c'est la République qui a aboli l'esclavage et que Richepanse a été à l'encontre de ses décisions. Le récit national doit inclure toutes les mémoires françaises.