Tout à fait.
Par ailleurs, les notions de mémoire et d'identité doivent être pensées ensemble et de ce point de vue, le législateur a son mot à dire sur la façon dont un peuple peut prendre conscience de son identité.
Je suis l'auteur d'un sous-amendement très discuté à un amendement à l'article 4 de la loi sur la présence de la France en outre-mer et les Français rapatriés. Or, j'ai insisté sur le fait que l'on pouvait évoquer « en particulier » le rôle positif de notre pays en ces circonstances, ce qui suppose qu'il a aussi joué un rôle négatif. J'ai également indiqué que l'on devait aussi parler de ceux que l'on appellerait plus tard les « indigènes » et qui sont venus se battre pour la France. Le texte était donc très équilibré et sa caricature n'a fait qu'accentuer mes doutes sur la volonté du législateur de faire en sorte que l'enseignement de l'histoire soit aussi celui de la fierté nationale.