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Intervention de Jean-Pierre Jouyet

Réunion du 24 juin 2008 à 16h00
Délégation pour l’union européenne

Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat chargé des affaires européennes :

a considéré qu'il fallait en effet promouvoir tous ces thèmes pour rassurer les citoyens et rétablir les valeurs de solidarité par rapport à celles du marché.

Il a souligné que les mesures adoptées étaient des normes minimales, ce qui est le cas en matière de temps de travail. Les clivages politiques s'estompent parfois, ce qui peut être mal perçu par l'opinion, comme cela a été le cas lors de l'adoption par le Parlement européen de la directive « retour » par une majorité de plus de 150 voix incluant les socialistes espagnols et le SPD.

La présidence française sera plus réactive par rapport aux évènements, que ce soit en matière de carburants ou de pêche. L'échéance d'octobre est en réalité toute proche et le Conseil européen du 15 octobre se penchera sur l'amélioration du mode de fonctionnement des institutions. Mais il ne faudra pas rester silencieux jusqu'à cette date car les évènements, et notamment la question du prix du pétrole, seront présents.

L'environnement doit être pris en considération mais il ne faut pas édicter des normes européennes sans obtenir de réciprocité de nos partenaires, ce qui nécessitera de trouver des mécanismes d'ajustement.

Il y a en effet peu d'attrait pour l'Europe de la part des européens et une attractivité énorme pour ceux qui sont à l'extérieur, comme on peut le voir dans les Balkans, notamment. L'Europe est perçue, là, comme une construction de paix et de démocratie et il faut accompagner les élargissements de pédagogie.

Deux chapitres de négociations seront ouverts avec la Turquie au cours de la présidence française et chacun connaît les positions du président de la République sur cette question.

Des grands projets existent déjà et, notamment, les fonds structurels européens, dotés de 40 milliards d'euros par an, et comprenant des programmes sociaux. Il y a une nécessité d'avoir des programmes concrets visibles pour les citoyens comme dans le domaine spatial.

Le Fonds d'ajustement à la mondialisation ne fonctionne pas bien et la question se pose de savoir comment améliorer sa gestion.

Il faut investir davantage dans l'économie de la connaissance et amplifier la stratégie de Lisbonne.

Tous ces programmes amènent à poser la question, difficile à aborder à la fin du mandat de la Commission et du Parlement européen, du montant du budget européen qui ne pourra pas continuer à être inférieur à 1 % du PIB européen. La demande actuelle de politiques publiques imposera certainement de reposer le problème avant 2013.

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