a souligné le contraste important entre l'attirance exercée par l'Europe à l'extérieur et le peu de conviction des citoyens européens à son égard.
La présidence française n'a pas prévu une offre de nouvelles politiques publiques qui pourraient s'exprimer par des programmes de grands travaux, par exemple en matière de transports propres, et par la création d'un fonds de réindustrialisation ou par des plans de développement de l'économie de la connaissance.
L'Europe n'est conçue que sur le plan des institutions et non pas pour apporter aux citoyens des réponses concrètes à leurs problèmes. Il faut que les politiques menées changent la vie quotidienne, sinon rien ne bougera. Il est donc nécessaire que la présidence française promeuve cette nouvelle offre publique.
L'Europe s'est construite avec les élargissements mais les deux derniers n'ont pas été assez accompagnés alors que les pays entrants ont beaucoup progressé. Il faut donc mieux préparer les élargissements futurs sous peine d'aboutir à un divorce définitif. De ce point de vue, il ne faut pas mépriser les pays qui seront membres de l'Union pour la Méditerranée et considérer la question de la Turquie avec attention tout en continuant à négocier pour préparer une Europe de la paix.