C'est ce qui explique l'encadrement et l'accompagnement systématique de l'armée afghane que nous pratiquons dans toutes nos opérations, la présence de deux sections de cette armée au col d'Uzbeen, les OMLT, etc.
Comme le disait pertinemment M. Myard, nous en sommes loin. Certes, mais nous faisons pour le mieux avec les moyens dont nous disposons.
Il y a tout de même des signes encourageants. L'un de vous a évoqué la progression des talibans. Certes, mais ils ont aussi pris des coups, qu'il nous est tout aussi difficile d'évaluer que leurs forces. En tout cas, nous savons qu'un important chef taliban a été tué lors de l'embuscade du col d'Uzbeen et qu'un deuxième, blessé, a été capturé le lendemain. Aujourd'hui, nous constatons, dans certaines zones, un regain d'intérêt de la part de la population, mais, dans d'autres, son comportement reste hostile.
Il y a quelques temps, j'ai rencontré près de la FOB de Nijrab, une unité de l'armée afghane, commandée par un lieutenant afghan, lequel était accompagné d'un capitaine de Marines et de l'un de ses lieutenants, tous deux très sympathiques et appartenant aux embedded training teams. Trois jours après, un IED les a frappés dans un ouadi, au pied de la FOB de Nijrab : les véhicules de l'armée afghane et les deux véhicules du 8e RPIMa sont passés, mais l'humvee des Américains a été pulvérisé, tuant du même coup le capitaine et son lieutenant. Les talibans connaissaient donc parfaitement l'ordre de passage des véhicules.