Je ne souhaite pas revenir trop longuement sur la question du matériel. Mais j'ai vu, sur place, que des gilets pare-balles étaient placés sur les vitres de certains de nos camions. Cela fait mal, surtout quand on sait que chez les Allemands, le même camion est, lui, blindé.
Vous avez évoqué les téléphones portables. Je l'atteste : au fin fond de l'Afghanistan, on peut téléphoner vers le monde entier. En effet, par intérêt stratégique, les talibans ne touchent pas aux pylônes. En revanche, nos militaires souhaiteraient disposer de plus de brouilleurs. Allons-nous les leur donner ?
La France est impliquée dans un certain nombre d'opérations extérieures. Est-il nécessaire que les mêmes effectifs et le même matériel soient stationnés en Afrique et au Liban ? Ne faudrait-il pas réduire la voilure de certaines OPEX afin de redéployer ailleurs certains moyens ?
Enfin, nous étions sur place, il y a quelques jours, avec Guy Teissier, et on nous a détaillé à plusieurs reprises la chronologie des événements lors de l'embuscade. Or j'ai un point de divergence avec vous sur la question du JTAC : vous dites qu'il était présent, mais, sur place, on nous a expliqué qu'il n'y avait pas de guideur, mais un jeune en formation qui ne disposait pas du matériel nécessaire. Si nous avions eu un JTAC à nous, les choses ne se seraient-elles pas passées différemment ?