a considéré que se défausser sur l'Europe des problèmes sociaux est une réponse facile qui nous discrédite. Depuis soixante ans, nos pays sont en paix grâce à l'Europe. Mais la lecture des conclusions du Conseil européen n'est pas de nature à répondre à l'inquiétude de nos sociétés, et particulièrement à celle des jeunes. C'est pourquoi il faut une plus grande réactivité du Parlement européen et des parlements nationaux sur les questions européennes. Par exemple, le Fonds européen d'adaptation à la mondialisation est mal connu. Il faut une meilleure orchestration des réponses de nos parlements aux questions de nos concitoyens.
Le Président Hans-Gert Pöttering a déclaré que pour la coopération entre le Parlement européen et les parlements nationaux, il est en faveur de contacts directs entre les rapporteurs qui pourront ainsi créer des réseaux entre eux dans les différents domaines de leurs compétences. Il partage l'avis selon lequel la politique européenne ne doit pas être laissée aux seules institutions européennes ; les maires, les régions et les collectivités locales doivent aussi parler de l'Europe. Pour l'euro-méditerranée et en sa qualité de Président de l'Assemblée euro-méditerranéenne, il pense que le Président Sarkozy a posé la bonne question pour améliorer le processus de Barcelone. Il faut des projets concrets dans le domaine de l'environnement, de la coopération économique, de l'immigration et des transports. Mais le pire serait qu'on en reste à la rhétorique et à des mots.
Le Président Martin Schulz a considéré que le plus grave dans l'affaire irlandaise est que deux jeunes sur trois ont voté contre l'Europe. C'est la preuve qu'ils ont peur de l'avenir. Pour lui qui est né après la guerre, il mesure tout le prix de l'Europe. Son père avait connu deux guerres mondiales. Sa génération n'a, elle, et pour la première fois dans l'histoire de l'Europe, pas connu de guerre. Mais la situation actuelle lui fait penser à l'Europe d'entre les deux guerres mondiales. Il ne faut pas oublier que la paix n'est pas garantie pour toujours. Nous devons y penser maintenant parce que l'Europe est dans une crise profonde.
Le Président Pierre Lequiller a conclu qu'il faut effectivement enseigner l'histoire et la culture dans une dimension européenne. Il faut aussi réduire la distance entre l'Europe et les citoyens par des projets concrets.