a estimé que le « non » irlandais n'est pas fondamentalement différent du « non » français. Dans les deux cas, c'est la peur qui a guidé les électeurs. Les gens n'ont pas confiance dans les institutions européennes. Le Parlement européen et la Commission ont fait des progrès importants pour communiquer avec les opinions. Pas les gouvernements. Or l'Union européenne est l'affaire de tous et pas seulement des institutions européennes. Les gens doivent savoir que l'Europe fonctionne dans l'intérêt de tous les peuples. Il faut donc s'interroger sur la manière de redonner confiance dans nos institutions.
Le Président Pierre Lequiller a noté que la peur a été le point commun entre les deux « non », mais avec des motifs différents : le plombier polonais, les délocalisations, d'insuffisantes réponses sociales en France ; les menaces d'harmonisations fiscales et sociales, à l'inverse, en Irlande. Ce qui est le plus inquiétant est le fait que 60 % des jeunes ont voté « non » lors du référendum irlandais.
Le Président Joseph Daul a constaté que les raisons sont connues si on sait qui a financé cette campagne électorale.
Le Président Hubert Haenel a déclaré que nous devons être d'accord sur nos méthodes de travail en commun. Comment faire pour que le Parlement européen soit mieux informé du contenu des travaux dans les parlements nationaux. On peut prendre l'exemple du problème de la taxation des rejets de gaz carbonique par les automobiles qui vient d'être traité, lors d'une réunion tenue cet après-midi, par notre collègue Fabienne Keller.