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Intervention de Martin Schulz

Réunion du 25 juin 2008 à 16h00
Délégation pour l’union européenne

Martin Schulz, Président du groupe PSE, Groupe socialiste :

, a souligné qu'après des années de discussions institutionnelles, les gens sont fatigués de ces débats où même des commissaires avouent ne pas connaître le contenu du traité. En Irlande, tous les partis politiques avaient appelé à voter « oui » et le peuple a voté « non ». C'est l'expression d'une profonde méfiance des citoyens envers les institutions tant européennes que nationales. C'est une crise de l'Europe et des Etats. La responsabilité est partagée.

Nous avons assisté aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, au débat sur les questions d'actualité au Gouvernement. Nous avons été intéressés par cette formule au point que nous allons tenter de l'introduire au Parlement européen. Mais la réponse du Gouvernement à une question sur la directive « retour » des immigrés en situation irrégulière nous a particulièrement frappés. Pour le ministre Brice Hortefeux, c'est la Commission qui a imposé cette directive. Comme toujours, les succès sont nationaux, et les échecs sont européens.

L'Europe traverse une crise profonde et nous devons le reconnaître. Le délai paraît maintenant trop court pour éviter que la tentative pour dénouer la crise irlandaise ne coïncide avec les élections européennes ; un nouveau référendum en Irlande risque de ce fait de transformer la campagne des élections européennes en une quasi campagne référendaire dans tous les États membres. Le traité de Nice avait été conçu pour 15 États membres. L'élargissement avait conduit à rédiger la Constitution européenne. Après le « non » français à la Constitution, il existait un plan B : ce fut le traité de Lisbonne. Mais, après le traité de Lisbonne, il n'y a plus de solution car l'Europe compte déjà 27 États. Dès lors il faut comprendre que, sans réforme institutionnelle, il n'y aura plus d'élargissement.

Le Président Hubert Haenel a précisé que les deux délégations de l'Assemblée nationale et du Sénat se sont réunies hier et ont fait la même analyse de la situation.

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