J'ai le sentiment, à vous entendre, madame Guigou, que la position du parti socialiste dépend de la position du Président américain, M. Obama, telle qu'il l'a exprimée en se rendant à Ankara. Quant à nous, notre position dépend des intérêts de la France et des intérêts européens, c'est notre seule motivation. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Je vais vous répondre clairement : oui, nous sommes favorables à la poursuite des négociations avec la Turquie, car cela permettra à ce pays ami, partenaire économique majeur et allié essentiel dans la région du Moyen-Orient, d'avoir le même niveau de développement économique que le nôtre et de respecter les valeurs et les règles auxquelles nous sommes attachés en matière de droits de l'homme et de démocratie. Il entre donc dans l'intérêt de la Turquie et de l'Union européenne de poursuivre les négociations. Mais celles-ci ne doivent pas ouvrir des chapitres qui susciteraient l'adhésion de la Turquie à l'Union. Nous n'ouvrirons que les chapitres qui n'entraîneront pas l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)