…et d'autant qu'après tout, on peut se dire que ceux qui ont voté pour les listes de M. Cohn-Bendit sont peut-être aussi des électeurs de gauche qui n'avaient vraiment pas envie de voter pour le parti socialiste ! (« Eh oui ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Aujourd'hui, avec cette élection, s'ouvre une deuxième étape du quinquennat du Président de la République. Nous sommes dans une période de crise : cela signifie beaucoup d'angoisses, beaucoup d'inquiétudes, beaucoup de désespérance même pour nos concitoyens, et bien sûr beaucoup d'efforts.
Parce que nous sommes au coeur de la crise, il nous faut commencer à parler avec les Français de ce vers quoi nous voulons aller dans les années qui viennent. Nous pourrons un jour sortir de cette crise, et c'est dès aujourd'hui qu'il faut préparer ce moment.
Le premier des grands défis que nous devrons relever, c'est celui de la dette. Pour cela, il faudra chercher la croissance là où nous sommes les meilleurs.
La terre européenne, comme la terre de France, est une des terres où l'on se nourrit le mieux, où l'on se soigne le mieux, où les enfants sont le mieux éduqués, où les services publics sont les meilleurs, où l'eau et l'air sont les meilleurs. Ce sont autant de réserves de croissance que d'autres continents n'ont pas ! C'est là que nous trouverons demain la clé de notre redressement. C'est notre engagement.
À cela, il y a une condition forte : il faut réfléchir ensemble à notre identité. Nous n'arriverons à rien si nous continuons à nous opposer les uns aux autres, si nous continuons à chercher des boucs émissaires et à vouloir sans cesse couper des têtes ! La réflexion sur notre identité, c'est la réflexion sur une France rassemblée. (Exclamations et rires sur les bancs du groupe GDR.)