Les difficultés rencontrées au sein de l'entreprise résultent d'une part de l'insuffisance des négociations préalables à l'insertion de l'article 10 dans la LPM – ce qui a entraîné un climat de suspicion – et d'autre part de la présentation de chacune des lois modifiant le statut de DCNS comme étant un solde de tout compte. Cette nouvelle loi est-elle également pour vous un solde de tout compte, ou va-t-on continuer à ouvrir le capital et à immerger en profondeur DCNS dans le marché ? Les rapprochements européens dans la navale ont pourtant donné des résultats pour le moins contrastés, à l'exemple de Navantia par l'intermédiaire de laquelle les Espagnols vendent nos propres sous-marins.
Selon le modèle présenté par le Président de la République, les 54 000 suppressions d'emplois dans la défense permettront de financer des investissements et de disposer ainsi d'une armée plus svelte, plus facilement projetable et mieux équipée. Cela suppose qu'en aval de ce modèle, le coût des équipements financés dans le cadre de la prochaine LPM soit juste. À cet égard, avez-vous reçu l'assurance, dans vos négociations avec la délégation générale pour l'armement, que le financement des programmes de DCNS s'inscrit bien dans le cadre financier prévu par le ministère ?