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Intervention de Patrick Boissier

Réunion du 3 février 2009 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Patrick Boissier, président-directeur général de DCNS :

Concernant le plan de charge, l'entreprise présente l'avantage de travailler sur des programmes à long terme, caractéristique que ne peut que renforcer la LPM. Qu'il s'agisse des FREMM, des Barracuda ou d'autres matériels, les programmes de la marine nationale assurent un matelas de charges à nos différents établissements. Pour autant, ce n'est pas suffisant et nous avons besoin de l'export. À ce titre, il appartient de finaliser l'important programme que DCNS a remporté au Brésil ou encore de répondre aux futurs appels d'offre de la Grèce, qui envisage d'acquérir des FREMM.

J'ai donc tendance à répondre par l'affirmative à la question du développement d'autres activités. Je n'en sais pas assez aujourd'hui pour préciser lesquelles, mais chaque fois que les positions acquises nous permettent de disposer d'un avantage compétitif dans un domaine connexe, il faut que l'entreprise l'utilise, sans non plus se lancer dans la diversification, c'est-à-dire faire carrément autre chose. Tout ce qui peut permettre de développer des synergies avec des activités existantes est bon tant pour le développement de DCNS que pour le renforcement de ses activités.

Quant aux inquiétudes des organisations syndicales concernant les perspectives de l'activité, les deux termes de la notion d'ensemblier intégrateur sont fondamentaux. Nous ne pouvons être seulement un ensemblier, c'est-à-dire une entreprise qui maîtrise uniquement la conception et la réalisation de l'ensemble complexe qu'est un navire de surface ou un sous-marin. J'en avais d'ailleurs déjà acquis la conviction dans le domaine civil, aux Chantiers de l'Atlantique. Certains exercent le métier d'ensemblier, mais ils sont tout petits et finissent par se faire absorber par les ensembliers intégrateurs. Il ne s'agit pas pour autant de tout faire, mais de maîtriser l'essentiel, ce que, encore une fois, nous pouvons faire de manière compétitive en France.

Pour ce qui est du meccano industriel, je récuse l'idée que quelqu'un pourrait jouer avec des pièces pour les assembler comme il en a envie. Je préfère parler de recomposition, en faisant en sorte que l'évolution, qui est permanente, s'opère dans l'intérêt de DCNS et de ses personnels.

Quant à lister les activités essentielles, cela reviendrait à les figer. Si des activités sont essentielles aujourd'hui, je ne suis pas sûr qu'elles le soient tout autant dans dix ou vingt ans. D'autres qui ne le sont pas aujourd'hui peuvent le devenir demain.

S'agissant, enfin, des droits sociaux, je ne vois pas d'opposition au fait que les personnels puissent participer aux outils du dialogue. Quant à la participation, j'ai déjà exprimé mon point de vue sur ce point.

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