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Intervention de Lionnel Luca

Réunion du 28 octobre 2008 à 17h00
Mission d’information sur les questions mémorielles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionnel Luca :

Il y avait dans mon département ce week-end une célébration pour l'affaire du Drakkar parce qu'une partie des soldats tués en était originaire. Il y avait beaucoup de monde, car les familles étaient là, vingt-cinq ans après. Mais cela veut dire que, tôt ou tard, lorsqu'il n'y a plus de témoins, les cérémonies sont condamnées.

On n'ose pas le dire aujourd'hui à propos du 11 novembre, qui est une grande date de notre histoire et qui a marqué les combattants, qui avaient raconté la guerre à leurs enfants et leurs petits-enfants. Mais tant qu'il y a eu des anciens combattants des batailles de Napoléon, il y a eu des commémorations de ces batailles ; aujourd'hui, on ne les commémore plus ; un jour, les célébrations tombent. Aujourd'hui, pour les jeunes, le 11 novembre, c'est l'Armistice et un jour férié. Si l'on n'avait pas la chance que, dans les familles, on s'en soit parlé, vous seriez surpris.

A propos de l'entretien des tombes, une association importante, le Souvenir Français n'est pas assez mise en valeur par votre ministère. Nous avons la chance de disposer partout en France d'associations d'anciens qui se rassemblent, font la quête, vendent le Bleuet de France, et s'occupent de l'entretien des tombes, en général grâce à des subventions des municipalités. Ils ne s'en tiennent pas là ; lorsque les établissements scolaires l'acceptent, ils prennent en main une ou plusieurs classes et l'emmènent sur un site historique. Pour des jeunes, aller sur les lieux du débarquement de Provence, comme c'est le cas dans mon département, est beaucoup plus concret que d'assister à une commémoration devant un monument aux morts. Votre ministère devrait donc conforter le Souvenir Français et lui donner une résonance médiatique, qu'il n'a pas aujourd'hui

La régionalisation de certaines commémorations est aussi une bonne piste. En revanche, l'organisation de commémorations pluriannuelles, à mon avis, ne l'est pas.

Imaginer des événements positifs est aussi une bonne idée. Pour la jeunesse européenne, une célébration européenne s'impose : le 9 mai, lendemain du 8. Elle devrait être, sur la base des jumelages, un moment festif européen. Il faut créer cette fête de l'Europe pour avoir une vision participative de l'ensemble des peuples d'Europe.

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