La mémoire renvoyant au subjectif et à l'affectif, ma crainte est qu'en insistant sur la mémoire, on risque d'aboutir à des conflits de mémoire et des conflits de groupes ou de communautés. L'histoire permet une démarche plus scientifique et son enseignement doit développer chez les jeunes cet esprit critique en les faisant travailler sur des documents et des témoignages contradictoires ; je pense que c'est ce que nous souhaitons à l'école. Comment plutôt insister sur cet enseignement de l'histoire et sur ce qu'il peut apporter ?
Vous n'avez pas répondu, me semble-t-il, monsieur le ministre, à la question sur la place des commémorations, à propos desquelles on sent une saturation et la difficulté d'y associer les écoles aujourd'hui. Je parle plutôt des commémorations à l'extérieur des écoles ; en leur sein un certain nombre de travaux sont réalisés. Ne faut-il imaginer aujourd'hui d'autres formes de participation des élèves, des collégiens et des lycéens aux commémorations ?