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Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 9 juin 2009 à 15h00
Déclaration du gouvernement préalable au conseil européen et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou :

Les plans de relance nationaux actuels totalisent 200 milliards d'euros, c'est-à-dire beaucoup moins que le plan de relance américain : 1,5 % du produit intérieur brut pour l'Europe contre 6,5 % pour les États-Unis d'Amérique. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Le président de la Banque européenne d'investissement, M. Maystadt, a proposé à la Commission un emprunt pour financer un plan massif d'économies d'énergie dans l'Union européenne. Un tel plan aurait un effet immédiat sur la croissance et des effets durables sur la lutte contre le réchauffement climatique. Or, la Commission et le Conseil européen ont refusé cette proposition. Pouvez-vous me dire pourquoi, alors que nous savons très bien que l'économie verte représente un gisement d'emplois considérable – vous l'avez vous-même indiqué à cette tribune – et qu'elle doit être développée dans l'urgence, dans les dix ans qui viennent, si l'on veut enrayer, dans les faits et pas seulement en paroles, les effets du changement climatique ?

Une telle initiative aurait aussi valeur d'exemple avant la négociation mondiale de Copenhague et nous permettrait sans doute, comme vous l'avez souhaité tout à l'heure, monsieur le Premier ministre, de peser davantage sur la position des États-Unis ou de la Chine. Allez-vous demander, au nom de la France, l'approbation de ce plan européen d'économies d'énergie et le financer par un grand emprunt européen ? Allez-vous demander que l'on décide enfin d'un plan de relance à la hauteur de la crise et du défi climatique ?

Ma troisième question porte sur les paradis fiscaux. La lutte contre ces paradis fiscaux exige des mesures radicales. Nous savons que l'économie mondiale ne sortira de la crise que lorsque la confiance reviendra, c'est-à-dire lorsque le système financier international aura été assaini et lorsque de nouvelles règles auront été imposées pour que cela ne recommence pas, pour que plus jamais l'économie de casino ne tue l'économie réelle, avec les conséquences sociales dramatiques que nous connaissons.

L'Union européenne doit montrer l'exemple dans la lutte contre la folie spéculative qui a déclenché la plus grave crise mondiale à ce jour, précipité nos économies dans la récession et provoqué l'explosion du chômage et de la pauvreté.

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