Entre les assistantes maternelles qui partent à la retraite et celles qui les remplacent, le solde ne semble pas positif, alors que la demande croît. Plusieurs éléments expliquent ce phénomène.
D'abord, la loi du 27 juin 2005 a encadré la formation des assistantes maternelles. Entre le moment où une personne formule sa demande d'agrément et celui où elle peut garder son premier enfant, il s'écoule en moyenne une période de neuf mois. Pressées de travailler, certaines personnes cherchent un emploi ailleurs.
Ensuite, la profession d'assistante maternelle n'est pas très attractive à la fois d'un point de vue financier, puisque le salaire moyen d'une assistante maternelle qui travaille à temps plein est de l'ordre de 900 euros nets, et d'un point de vue organisationnel : comme il existe un turn over des enfants beaucoup plus important qu'auparavant, il n'y a plus le même suivi des enfants et les formalités administratives sont plus lourdes puisqu'il faut plus souvent chercher de nouveaux parents, signer de nouveaux contrats de travail, renouer des liens avec parents et enfants.
Enfin, sur certains territoires, la taille des domiciles peut être un handicap.
Il existe aussi un turn over des assistantes maternelles. Celles-ci ne cherchent pas forcément à avoir un complément de salaire par rapport à leur époux comme cela pouvait être le cas pour les générations précédentes. Un nombre de plus en plus grand de femmes fait le choix de s'arrêter de travailler pour avoir leurs enfants et garde des enfants pour avoir un complément financier. Le niveau de diplômes des assistantes maternelles croît mais celles-ci restent en moyenne trois ou quatre ans dans la profession puis reprennent leur travail.
Tous ces éléments expliquent la difficulté que nous observons à remplacer les assistantes maternelles, sans parler de l'effet du baby-boom.