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Intervention de Frédéric Lefebvre

Réunion du 25 mars 2009 à 9h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Lefebvre :

Je regrette que certains membres de la Commission des finances aient cru bon de s'autoproclamer procureurs staliniens d'un procès d'intention. Ils se sont relayés pour étayer des thèses déplorables à un moment où l'enjeu est de sauver des groupes bancaires qui sont importants pour nos concitoyens.

M. Pérol a fait preuve de beaucoup de scrupules. En effet, faute de pouvoir consulter à temps la Commission de déontologie, il s'est tourné vers son président. Dans le passé, tous n'ont pas fait preuve de la même attitude, alors même qu'ils donnaient des leçons : M. Huchon au Crédit agricole, M. Schweitzer chez Renault, et l'on pourrait en citer d'autres.

Parce que M. Pérol est proche du Président de la République, d'aucuns se considèrent habilités à mettre en cause sa nomination. M. Pérol – faut-il le rappeler ? – a été désigné par les deux groupes bancaires, et non par le Président de la République ou le Premier ministre. Personne ne s'est interrogé lors de la nomination de M. Jouyet à l'AMF ou de M. Strauss-Kahn au FMI. Nous avons donc assisté à une démarche extrêmement politicienne.

Aujourd'hui, ce qui compte, c'est d'agir et de se mobiliser contre la crise. En cas d'audition publique, ne vaut-il pas mieux poser des questions de fond plutôt que de se comporter comme si nous siégions dans une commission d'enquête ?

Ce matin, certaines limites ont été franchies.

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