Deux sujets sont traités dans cette audition : celui de l'opportunité des décisions en cause, que je n'aborderai pas, et celui de la légalité de votre nomination, qui fait l'objet de maintes critiques, portant tant sur le passé que sur la situation actuelle. Vous n'avez pas répondu pour ce qui concerne le passé. Vous prétendez en effet avoir respecté strictement les recommandations formulées par la Commission de déontologie. Or, dans sa décision du 22 décembre 2004, celle-ci vous autorisait à travailler en tant qu'associé-gérant d'une banque d'affaires, sous réserve « que [vous vous absteniez] de traiter toute affaire dont [vous avez] eu à connaître dans [vos] fonctions à la direction du Trésor et au cabinet du ministre ». Or vous avez bien traité le dossier Natixis alors que vous vous étiez occupé d'Ixis dans vos fonctions antérieures. Vous n'avez donc pas respecté l'avis de la Commission de déontologie.
Et puis il y a la situation actuelle. Trouvez-vous normal qu'un ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée, et non pas un simple conseiller du Président de la République, puisse devenir président d'un établissement qu'il a contribué à créer – toute la presse s'est fait l'écho des réunions qui se sont tenues dans votre bureau pour préparer la fusion – alors qu'un ancien ingénieur de l'équipement est poursuivi s'il travaille pour la société chargée du goudronnage des routes qu'il avait eu la charge de surveiller ?