En tant que président des deux groupes, il est légitime que j'aie un avis sur le projet de loi qui définit les missions de l'organe central du futur ensemble.
L'allégation selon laquelle j'aurais perçu des honoraires « fabuleux » pour le dossier Natixis contrevient à la connaissance la plus élémentaire des pratiques économiques et financières. Les associés-gérants des banques d'affaires ne sont pas rémunérés par affaire, mais sur le résultat dégagé sur l'année par la banque, la part de chaque associé-gérant étant déterminée ex ante. La rémunération de la banque Rothschild pour ce dossier était à la hauteur des pratiques de la place : non pas 30 millions, mais 9 millions d'euros, à quoi s'ajoutait 1,8 million d'euros pour l'opération de marché.
J'ai demandé que ma rémunération soit égale à celle de mon prédécesseur, soit 550 000 euros bruts annuels, et partagée entre les deux groupes. J'ai demandé aussi qu'elle ne comporte pas de part variable au titre de l'année 2009.
On oublie que M. Milhaud a rendu de grands services au groupe des Caisses d'épargne, même s'il a commis des erreurs. Depuis sa démission, le 19 octobre dernier, il n'exerce plus de fonctions exécutives au sein de ce groupe. Il demeure cependant président du conseil de surveillance d'Océor, et perçoit à ce titre des jetons de présence. C'est une situation qu'il conviendra de régulariser dans un avenir proche, mais je préfère en discuter d'abord avec lui.