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Intervention de René Ricol

Réunion du 16 décembre 2008 à 16h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

René Ricol, médiateur du crédit aux entreprises :

J'ai constaté en rencontrant voilà un mois les dirigeants de la FFB qu'ils ne se heurtaient pas à des problèmes systémiques et que, jusqu'à présent du moins, leurs carnets de commandes étaient pleins. Leur point d'alerte était celui des délais de paiement, que nous avons traité, conformément à notre mission, en demandant à la ministre de l'économie de trouver une solution et en informant le Président de la République qu'un problème réel se posait.

Je suis très irrité par les gens qui recourent au catastrophisme pour attirer l'attention de la presse, et je refuse désormais de les recevoir. En effet, outre le fait que ces gens poursuivent souvent des buts personnels, la reprise dans la presse de leurs propos alarmistes et infondés peut se traduire immédiatement par la perte de 30 000 commandes de voitures. La sinistrose qui repose sur de telles âneries contribue à la crise. Sur le terrain, on constate que les chiffres de vente des magasins restent inchangés, et pas seulement à cause des riches.

Pour ce qui est des réunions, j'ai précisément fait remonter une demande venue du terrain et visant à en réduire le nombre. Ce qui importe, c'est surtout la fluidité de l'information. Rien ne s'oppose en revanche à inviter les élus à participer à une réunion générale périodique sur l'état du département.

Si le médiateur n'est pas saisi directement de la situation des collectivités locales, il l'est de celle des établissements liés, quand il s'agit d'entreprises, et je suis prêt à étudier les questions qui pourraient se poser.

Sur les prêts aux particuliers – qui ne relèvent pas de ma mission –, j'ai quelques idées. Tout d'abord, les prêts relais sont inadmissibles. Par ailleurs, l'attitude de la banque que vous évoquez est bête, car le fait d'installer quelqu'un dans une procédure d'impayés a une portée imprévisible. D'ailleurs, le recours à la commission de surendettement permet d'arrêter ce mécanisme. Il faut, bien évidemment, renégocier le prêt. Les statistiques montrent, à ce propos, que le fait d'accorder de nouveaux délais profite à tout le monde.

Sur l'ensemble des dossiers qui m'ont été transmis par les parlementaires, un a été réglé. Un autre est actuellement soumis au Comité interministériel de restructuration industrielle, le CIRI, avec qui nous avons un accord qui exclut les doubles emplois tout en nous permettant de proposer notre aide à cet organisme. N'hésitez donc pas à inviter vos interlocuteurs à saisir la médiation, afin que nous puissions examiner ces dossiers.

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