La semaine dernière, dans mon département, lors de l'assemblée générale de la Fédération française du bâtiment, la FFB, le président national de cet organisme, après avoir décrit une situation dramatique et critiqué les délais de paiement, a surpris le public en invitant les entreprises qui rencontraient des difficultés à s'adresser directement à M. Ricol. Puisque les préfets tiennent des réunions chaque semaine sur ces sujets, les parlementaires ne pourraient-ils pas avoir une brève réunion mensuelle qui permettrait de faire le point sur la situation dans le département ? En effet, la direction du travail n'est pas en mesure de nous fournir des informations, pas plus que la Banque de France. Les partenaires sociaux seraient également intéressés par ces informations.
En deuxième lieu, les collectivités locales, qui sont un des moteurs permettant de relancer le bâtiment et les travaux publics, seraient disposées à lancer très rapidement des projets qui sont déjà prêts, mais elles rencontrent des difficultés liées à leur capacité d'emprunter et aux taux de 4 % ou 5 % – voire davantage – qui leur sont proposés. La baisse des taux de la BCE bénéficiera-t-elle aux collectivités locales ?
Ma troisième question, qui ne vous concerne pas directement, est celle que m'a posée un salarié qui sera en janvier au chômage technique et ne percevra donc que 50 % de son salaire, et qui s'est vu refuser catégoriquement par sa banque l'étalement du remboursement de son prêt immobilier. Quel intérêt les banques ont-elles à pressurer les salariés qui se trouvent dans cette situation et la vivent dans une grande tension à la veille de Noël ?