Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de René Ricol

Réunion du 16 décembre 2008 à 16h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

René Ricol, médiateur du crédit aux entreprises :

Partout en Europe, lorsqu'elles ont pris conscience de la crise financière et des pertes qu'elles allaient subir sur les exercices 2007 et 2008, les banques ont eu un réflexe de gestionnaires, consistant à prendre leurs marges sur les grands groupes et à éliminer un ensemble de petits risques qui « fracassaient » les particuliers et les petites entreprises. Le mouvement a été général. Nous avons expliqué aux banquiers que nous leur tiendrions rigueur de nous renvoyer des dossiers concernant un montant de 3 000 ou 4 000 euros, pour lesquels un petit prêt structuré suffit. En contrepartie, nous sommes prêts à apporter une assistance à ces entreprises en difficulté. Une banque a beaucoup à perdre à refuser ou à tenter de réduire un prêt de 3 000 euros. En le restructurant, en le complétant si nécessaire et en y ajoutant un accompagnement de la micro-entreprise ou du micro-entrepreneur, on sauve un emploi. Les banques entrent dans cette logique et leurs responsables d'agences sur le terrain jouent le jeu avec nous.

Pour ce qui est de mon équipe, je précise qu'elle compte un inspecteur général des finances, qui est très précieux, et un jeune inspecteur des finances qui réalise un inlassable et remarquable travail.

Quant aux « filtres » que vous avez évoqués, notre position est d'accueillir toutes les entreprises. Nous les aidons au besoin à remplir leur dossier en ligne afin de pouvoir engager au plus vite les négociations avec la banque. Désormais, le médiateur départemental prendra contact par téléphone avec ces entreprises, ce qui peut nous permettre d'aborder simultanément des problèmes complémentaires. Il faut cependant agir très vite et certains dossiers échouent parce que le TPG, auquel nous avons pourtant un accès très facile, n'est pas saisi assez rapidement. Nous avons donc prolongé de deux jours la procédure, pour nous laisser le temps d'avoir une conversation téléphonique qui nous permette de mieux comprendre le dossier.

Face à la situation actuelle, la question du guichet reste posée – c'est d'ailleurs le cas dans toute l'Europe. Il y faut des contreparties et nous demanderons donc aux banques, paradoxalement, de prendre plus de risques.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion