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Intervention de Claude Birraux

Réunion du 3 mars 2009 à 17h00
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Birraux, rapporteur :

ont rappelé que leur présentation portait sur l'évaluation de la « stratégie nationale de recherche énergétique », ainsi que le prévoit la loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique.

Cette étude s'est trouvée positionnée à la confluence de deux vagues historiques assez rapprochées d'intérêt national pour l'énergie, car avant le Grenelle de l'environnement, qui a démarré en juillet 2007, la France avait connu une première vague de réflexion collective sur ce sujet, ouverte en janvier 2003 par le « Débat national sur les énergies », et qui s'est achevée avec la publication du rapport sur le « facteur 4 » en août 2006. Cette première vague s'est traduite par le vote de la loi du 13 juillet 2005 précitée, dont cette mission d'évaluation constitue un prolongement.

Plutôt que de s'en tenir à la stricte critique du document de mai 2007 décrivant la stratégie nationale de recherche énergétique, la démarche d'évaluation suivie a d'emblée pris en compte les évolutions en cours, en mettant en valeur les apports du Grenelle de l'environnement. A cet égard, deux constats généraux peuvent être dressés :

Le premier constat concerne la lenteur inhérente au déploiement des systèmes énergétiques, et donc le délai d'impact d'une impulsion politique dans ce domaine. Car le processus par lequel une idée trouve une concrétisation scientifique, se transforme en une solution technique, puis devient un procédé industrialisable, et enfin un produit commercial est très long dans le domaine de l'énergie. Il est donc par essence difficile pour la recherche en énergie de faire valoir ses efforts, à la différence notable de la recherche dans les communications électroniques, qui bénéficie d'un cycle « du concept au marché » beaucoup plus court ; de ce côté-ci, le temps se compte en années ; pour l'énergie, il se compte en décennies. Il est plus rapide de diffuser le dernier modèle des téléphones portables, que d'améliorer l'isolation du parc immobilier, ou de généraliser les véhicules électriques.

Le second constat général concerne l'impression extrêmement favorable laissée par la communauté de la recherche en énergie : qu'il s'agisse des organismes publics (CEA, IFP, CNRS) ou des entreprises (EDF, Areva, Saint-Gobain, Saft), il ressort des échanges une forte volonté d'aller de l'avant et de s'adapter aux évolutions apportées par les percées technologiques, comme celles réalisées au cours de la quinzaine d'années écoulées sur les batteries rechargeables et les véhicules hybrides.

C'est une des raisons pour lesquelles les préoccupations de la société exprimées à l'occasion du Grenelle de l'environnement ont pu trouver un relais rapide du côté de l'effort de recherche, ainsi qu'en témoigne le déploiement des démonstrateurs dans le domaine clef des biocarburants. De fait, l'effort pour développer des solutions axées sur le développement des énergies renouvelables et la diminution des émissions de gaz carbonique était déjà engagé depuis longtemps, et le Grenelle de l'environnement, avec la décision du Président de la République d'accroître le soutien budgétaire pour la recherche sur l'énergie et le climat, n'a fait qu'accélérer un mouvement déjà bien orienté.

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