Pardonnez-moi, mes chers collègues, si je vous donne l'impression de me répéter. Pour ma part je n'en avais pas le sentiment, et je vous remercie de votre courtoisie.
Le pouvoir d'achat, disais-je, stagne ou régresse : rien pour les fonctionnaires, rien pour les retraités, rien pour les salariés – ni conférence salariale tripartite, et pas plus de coup de pouce pour le SMIC. Or, en même temps, le prix des produits de première nécessité augmente. C'est vrai pour l'énergie, les denrées alimentaires et le logement, c'est-à-dire les trois postes budgétaires incompressibles pour les ménages.
Quant à la TIPP, M. Lefebvre et M. Cochet ont formulé des remarques judicieuses. Ce qui avait pu être efficace lorsque le baril était à 40 ou 50 dollars l'est sans doute beaucoup moins aujourd'hui avec un baril à 100 dollars : nous pouvons être d'accord sur ce point. Mais après tout, l'équilibre entre l'offre et la demande, les nouvelles capacités de raffinage, les licences supplémentaires accordées aux compagnies pétrolières peuvent faire espérer une augmentation de l'offre supérieure, et donc une baisse du prix du baril. Voilà qui légitime notre proposition de loi en faveur de la TIPP.