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Intervention de Ivica Bocevski

Réunion du 19 février 2009 à 11h45
Commission des affaires étrangères

Ivica Bocevski, Vice-Premier ministre de l'Ancienne République yougoslave de Macédoine chargé de l'intégration européenne :

Sur la question du nom, les partis politiques albanais soutiennent la position des autorités macédoniennes. D'ailleurs, depuis notre indépendance, la tradition non écrite est que tout gouvernement de coalition doit intégrer un partenaire représentant les intérêts de la population albanaise en Macédoine. Au demeurant, après les accords d'Ohrid, nous avons eu un processus législatif complexe pour répondre aux préoccupations des différentes composantes de la population. A cet égard, les actions les plus récentes ont été l'adoption de nouvelles règles de procédure au Parlement et celle d'une loi relative à l'usage officiel de l'albanais dans l'administration. Les minorités représentent actuellement 16,78 % des fonctionnaires, et ce taux augmente d'année en année, au fur et à mesure des recrutements. Nous nous employons à refléter au sein de l'administration la composition de notre population.

Nous sommes fiers que notre pays soit pluriethnique, et nous sommes fiers de le montrer. Le fait que la deuxième place dans la hiérarchie de la diplomatie macédonienne soit occupée par un albanais en dit beaucoup sur les efforts que nous faisons représenter notre diversité interne.

En ce qui concerne la lutte contre la corruption, j'ai déjà évoqué le saut que nous venons de faire dans le classement international. Mais nous poursuivons nos efforts, notamment à travers un programme d'harmonisation de notre législation. La politique du Gouvernement est la tolérance zéro pour la corruption, de quelque niveau qu'elle soit.

Le conflit du gaz a beaucoup affecté la Macédoine, qui est approvisionnée par un pipeline unique venant de Bulgarie. Les difficultés ont culminé le 6 janvier, jour du réveillon de Noël orthodoxe. Les familles ont été extrêmement gênées. Quant aux entreprises macédoniennes, ces problèmes d'approvisionnement ont nécessairement entravé leurs efforts pour se construire une réputation à l'étranger. L'impact est difficile à estimer.

J'en viens à la manière dont la France est perçue chez nous. Le français était la langue étrangère dominante en Macédoine, où la France est tenue en haute estime. L'année dernière, j'ai participé à Skopje à la cérémonie qui a eu lieu au cimetière français de la Première guerre mondiale. Quant à la présidence française, elle a correspondu à une période très difficile. Avec la crise géorgienne, puis la crise financière et économique, le sujet qui nous importe le plus, celui de l'élargissement, ne faisait pas partie des priorités. Mais nous savons que les Balkans n'auront pas d'avenir au sein de l'Union européenne sans la France. Nous fondons beaucoup d'espoirs sur les relations avec votre pays. Nous escomptons en particulier votre soutien au sujet de la libéralisation des visas, très important pour l'avenir des citoyens macédoniens et l'aboutissement de notre projet européen.

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