Monsieur de Courson, vous l'avez vous-même remarqué, il y a des recettes exceptionnelles tous les ans. Leur montant en valeur absolue est certes important, mais pas en valeur relative. Il suffit que leur présentation soit claire.
Quant à la gestion des dépenses, la RGPP a changé la donne en modifiant en profondeur la teneur des discussions avec les ministères et les différents services publics. Cela étant, après l'amorce opérée en 2008, l'exercice 2009 sera extrêmement tendu et, je l'espère, réaliste en vue de réduire le déficit public. Un effet de ciseau, qui se produirait entre les recettes et les dépenses, serait préoccupant. Mais, comme les prélèvements obligatoires sont très élevés, on peut espérer à terme que leur diminution créera dans l'économie les conditions du développement qui génère de nouvelles recettes – à fiscalité inchangée. C'est le pari fait avec la diminution de l'impôt sur le revenu, celle d'une partie de la taxe professionnelle et la défiscalisation des heures supplémentaires. C'est une conviction économique et politique.