Concernant les jardins d'éveil, une mission de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) doit rendre ses conclusions très prochainement. Ce concept, dont l'intérêt est réel et reconnu comme tel pour l'enfant, n'est cependant pas sans poser de difficultés notamment en termes de locaux et de personnels.
Les professionnels de la petite enfance que nous réunissons très souvent à la direction générale de l'action sociale (DGAS) nous demandent ainsi de ne pas « découper » l'enfant en tranche. Ils éprouvent d'ailleurs quelque mal à concevoir un produit applicable aux seuls enfants d'un an.
L'idée est de pallier le désengagement de l'éducation nationale – qui n'est d'ailleurs pas une volonté délibérée du ministère – par ce « produit » qui devrait prendre place dans les locaux scolaires et être appliqué plutôt par des éducateurs de jeunes enfants, sachant toutes les difficultés que cela implique en termes de responsabilité, de prise en charge des enfants et de taux d'encadrement et, bien entendu, de participation des parents. En effet, si l'une des spécificités de l'école maternelle est d'être gratuite, le jardin d'éveil tel qu'il se dessine aujourd'hui d'après les différents rapports serait plutôt un produit d'accueil collectif donnant lieu à une participation des parents. Les jardins d'enfant, qui sont d'ailleurs un peu en déclin, concerneraient pour leur part la tranche d'âge des trois à six ans.