L'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et l'Institut national des études démographiques (INED), ont mené une enquête sur la famille et les employeurs. En France, la contribution des employeurs à l'aide aux familles est relativement faible et souvent ponctuelle – pour le mariage du salarié par exemple. Ils peuvent aussi consentir des souplesses en matière d'horaires, mais cela ne concerne qu'un nombre limité de personnes, surtout dans les grandes entreprises. En outre, les salariés qui en bénéficient ont généralement un niveau de rémunération assez élevé, ce qui contribue à accroître les inégalités.
Pour ce qui est de développer le congé de paternité, la rémunération est certainement le facteur le plus important, mais il y a en d'autres, comme de donner la possibilité de fractionner le congé. En effet, en Suède où ce congé est long, les pères n'en prennent, en moyenne, que 17 %. Mais il est clair que si les possibilités de fractionnement sont trop larges, comme le disait M. Adema, le congé devient une possibilité de vacances pour le père plus qu'une incitation à la prise en charge de l'enfant. Un troisième levier est constitué par la possibilité d'avoir recours au temps partiel, comme cela se fait en Suède et aux Pays-Bas.