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Intervention de Christiane Taubira

Réunion du 22 juillet 2008 à 15h00
Mission d’information sur les questions mémorielles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristiane Taubira :

Je tiens à saluer la très grande qualité des interventions qui nous ont incontestablement instruits et qui nous ont fourni des matériaux pour enrichir notre réflexion et pour assumer nos responsabilités. J'ai été très sensible à la question de la pluridisciplinarité. Je pense en effet que la mémoire ne renvoie pas exclusivement à l'histoire. Elle concourt à la compréhension et la construction du monde ; elle renvoie aussi à la géographie, aux sciences et aux techniques, à toute une série de disciplines. C'est là un élément qui permet de désamorcer la dimension passionnelle et contrainte sur l'enseignement de l'histoire. C'est l'occasion de montrer toutes les implications des grands évènements, même s'ils sont souvent sinistres. Car ils constituent de grands moments de la vie humaine, des instants qui ont eu des implications et des ramifications dans des domaines très différents.

Cette interdisciplinarité est absolument essentielle et, probablement, dans la formation des enseignants, il y a là matière à se sensibiliser de plus en plus à la nécessité de créer des passerelles et d'aider les enseignants à travailler ensemble.

L'action des associations est phénoménale. Certaines sont des associations militantes, d'autres ont des actions plus pédagogiques, comme le CIDEM. La difficulté est que les enseignants sont confrontés à des problèmes de société. M. Rioux disait qu'il suffisait de lire dix pages de Paul Ricoeur pour philosopher, mais il disait aussi que l'on ne peut pas échapper aux polémiques qui naissent dans la société. L'école fait un travail fabuleux, malgré des à coups, des difficultés, des insuffisances. Il nous appartient, en tant que responsables politiques, de trouver tous les moyens d'épauler les enseignants.

Selon moi, l'enseignement, l'Éducation nationale ne sont pas neutres. M. Redondo a dit que les programmes étaient nécessaires. Ils sont même indispensables dans une République qui considère que l'Éducation nationale est un service public essentiel qui doit rayonner sur l'ensemble du territoire et assurer à tous une égalité d'accès aux savoirs, aux connaissances, à la raison critique, à la distance nécessaire par rapport à ce qui est enseigné. Ces programmes permettent de commencer à créer des notions d'unité sur l'ensemble du territoire. Mais l'on doit se demander qui sont les mieux placés pour irriguer ces programmes et réfléchir à la façon de les construire.

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