Nous organisons aujourd'hui notre troisième table ronde consacrée au rôle de l'École dans les questions mémorielles et intitulée : « l'École : lieu de transmission ? ». Elle donnera lieu à un débat sur le thème suivant : « Entre histoire et mémoire, quelle approche du passé en milieu scolaire ? »
Je remercie nos invités d'être venus à l'Assemblée nationale, au coeur de l'été, pour animer, devant nous, une table ronde particulièrement délicate.
Comme vous le savez, notre mission, qui a été créée le 25 mars dernier par la Conférence des présidents, à l'initiative du président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer – qui m'a demandé, en ma qualité de vice-président, de le suppléer aujourd'hui – s'est donné comme objectif de réfléchir aux questions mémorielles.
L'école constitue un terrain d'étude privilégié des problématiques traitées par notre mission. Elle est en effet tiraillée entre le « devoir d'histoire » et le « devoir de mémoire ».
Je vous propose de diviser le thème de la table ronde en deux sous-thèmes que nous aborderons successivement. Dans un premier temps, je vous demanderai de réfléchir aux questions suivantes : faut-il que l'école accorde une attention privilégiée à certains faits historiques ? Doit-elle faire des choix ? Si oui, pourquoi ? Qui doit en décider ? Dans un second temps, nous pourrions nous interroger sur la façon de transmettre : quelle pédagogie doit être mise en oeuvre pour aider les élèves à réfléchir à notre histoire sans se laisser entraîner par des revendications mémorielles et leur mise en concurrence, parfois à connotation communautariste ?
Je demanderai à M. Jean-Louis Nembrini, en sa qualité de directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'Éducation nationale, d'introduire le débat avec un court exposé sur la position de l'Éducation nationale sur ces questions.