Monsieur le député, en tant que dirigeant d'une société cotée, je me dois de respecter les règles d'information financière. Le Crédit Agricole a pour priorité d'exécuter le plan présenté aux actionnaires à la faveur de l'augmentation de capital : recentrage des activités et amélioration de la gestion. Et ce plan se déroule normalement.
Plus généralement, j'anticipe plutôt des opérations transfrontières car, en France, le niveau de concentration est correct. Avec quatre ou cinq grands établissements, notre pays sera dans la moyenne européenne. La norme de 20 % de part de marché fixée par la Direction de la concurrence ne repose sur rien, l'intensité de la concurrence n'étant pas uniquement fonction des parts de marché. Les rapprochements se feront sur la base des métiers ou des zones géographiques car, au-delà des frontières, les banques françaises ne sont pas implantées aux mêmes endroits et leurs savoir-faire ne sont pas les mêmes, ce qui constitue à mon sens un facteur de sécurité supplémentaire pour le système.