Comme nombre d'entre nous, je rappelle que c'est l'État qui s'est opposé à ce que Siemens augmente sa participation au sein de la filiale d'AREVA et que nous avons ainsi « manqué le coche » pour constituer un grand groupe industriel énergétique européen. La stratégie suivie visant à vendre certains « bijoux de famille » est dès lors difficilement compréhensible.
Il me semble par ailleurs moins justifié de parler d'un « recentrage sur le coeur du métier » que d'un véritable Monopoly financier puisque T&D a été acheté en 2004 pour 900 millions d'euros et que sa croissance a été d'environ 34 % en quatre ans. De plus, comme l'a dit M. le rapporteur général, je considère que son activité est complémentaire de celle de l'ensemble du groupe.
Les syndicats ont raison d'être inquiets d'une éventuelle scission des activités au sein même de T&D et l'invocation de critères industriels et sociaux me paraît surtout relever de l'incantation.
Si l'acquisition de T&D manquait de cohérence, comme semble le penser Mme le ministre, je ne suis pas certain que le ministre de l'Économie d'alors, M. Nicolas Sarkozy, aurait partagé son jugement.
En fait, ce groupe souffre de l'absence d'une véritable logique industrielle.