Mes chers collègues, cette audition commence avec un retard que je vous prie de bien vouloir excuser mais qui s'explique par un Conseil des ministres inhabituellement long.
Je vous remercie de votre présence, Madame le ministre, pour évoquer avec nous cet important sujet qu'est l'évolution du capital d'AREVA. Nous sommes en effet d'autant plus attentifs à la situation de cette entreprise publique qu'en début d'année Siemens a quitté l'une des filiales de ce groupe et a annoncé son alliance avec l'agence russe Rosatom : un tel événement est évidemment capital pour une entreprise dont la stratégie globale a ainsi été remise en question. Dans ce secteur à haute intensité capitalistique sont donc à la fois concernés la politique d'alliances, la couverture des besoins de financement à court et à long terme ainsi que le démantèlement des installations du Commissariat à l'énergie atomique – CEA – et le développement des énergies renouvelables. Les enjeux sont également considérables pour l'État actionnaire, certes, mais aussi du point de vue de la politique industrielle et de l'indépendance énergétique de notre pays.
Des arbitrages ayant été récemment rendus et présentés au conseil de surveillance d'AREVA, je vous propose, Madame le ministre, de les présenter à notre Commission avant que nous n'engagions un dialogue avec M. Gilles Carrez, rapporteur général, et M. Marc Goua, rapporteur spécial pour les crédits de l'énergie, ainsi qu'avec l'ensemble de nos collègues.