a fait remarquer que bien que se considérant comme féministe, depuis son adolescence, elle n'avait, que récemment, pris conscience de cette question liée à l'histoire et a reconnu ne pas avoir perçu les stéréotypes que l'on peut soi-même produire.
Quand on examine cette question, on se rend compte que la place des femmes dans l'histoire enseignée à l'école primaire, au collège et au lycée est extrêmement ténue. En dehors de très grands personnages, comme Jeanne d'Arc par exemple, on n'y trouve pratiquement pas de figures de femmes. En travaillant sur les manuels, on observe même un recul. Le livre « Mme Curie », écrit par sa fille, a été lu et relu par les générations précédentes, qui voyaient en elle un modèle. C'est moins le cas aujourd'hui. On voit néanmoins apparaître d'autres modèles de femmes dans l'histoire contemporaine. C'est le cas de Simone Veil, non seulement en tant que résistante, mais aussi comme femme politique.
À Mme Martine Martinel qui a avancé le nom de Lucie Aubrac, Mme Annette Wieviorka a répondu que celle-ci était connue comme résistante, mais qu'elle n'avait pas joué de rôle politique, même si elle avait assumé publiquement le fait qu'elle était une femme.