a observé que l'on n'avait pas trouvé réellement d'autre solution que la traduction du terme anglo-saxon « Gender », tiré lui-même des « Gender studies ».
Elle a ensuite indiqué que pour la réalisation de l'étude du CES, il avait été fait appel à ses compétences d'historienne, catégorie peu représentée au Conseil économique et social. Elle-même, sur ces questions, s'est fait le médiateur du travail effectué par ses collègues, Michelle Perrot et d'autres, comme Christine Barre et Michelle Zancarini-Fournel.
Il s'agissait d'apprécier la place et la représentation de la femme dans l'histoire enseignée, c'est-à-dire non pas dans l'histoire, mais dans ce que l'on enseigne de l'histoire. Le sujet est complexe parce que, ce que l'on a longtemps enseigné en histoire, se limitait à une histoire politique dont les femmes sont absentes. Par exemple, lors du procès de Nuremberg, tous les accusés sont des hommes, les procureurs et les juges sont des hommes, à part quelques sténographes et deux femmes témoins : la secrétaire de von Ribbentropp et Marie-Claude Vaillant-Couturier. De même dans l'histoire militaire, on ne rencontre jamais de femmes.
On ne trouve donc pas de femmes dans l'histoire enseignée, du moins jusqu'au Front populaire.