Cela arrive, monsieur Emmanuelli.
Quelques heures plus tard, la Caisse des dépôts publie un communiqué pour confirmer son initiative. Si j'ai affirmé que je n'étais pas content, ce n'est pas parce que la Caisse des dépôts s'était portée acquéreur – je répète que je n'ai pas à porter de jugement sur ce point –, mais parce que j'estimais qu'il aurait été plus correct qu'elle m'informe quelques heures avant de sa décision définitive pour que je puisse moi-même, hors marché, prévenir les partenaires allemands de cette décision. C'est tout ce que j'ai dit. Le fait que mon directeur de cabinet ait appris cette nouvelle par la presse a soulevé un peu d'émotion, j'en conviens. Peut-être n'aurais-je pas dû le dire, peut-être ai-je commis une erreur, mais telle est la réalité. Il arrive en effet, dans des opérations où l'État n'a pas à intervenir, que les journalistes soient informés quelques heures avant. C'est ce qui s'est passé.