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Intervention de Alain Joyandet

Réunion du 7 janvier 2009 à 16h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Alain Joyandet, secrétaire d'état chargé de la coopération et de la francophonie :

Pas seulement. Ce qui marche à tous les coups, c'est le développement économique. Tous les pays qui sont passés du statut de PMA (pays les moins avancés) à celui de pays émergents ont su accrocher leur propre croissance économique à la croissance mondiale. Lorsque la croissance est là, tous les problèmes dont on parle reculent, qu'il s'agisse de la discrimination envers les femmes, de la santé maternelle, de la scolarisation des enfants, de l'accès au planning familial, etc. Voilà pourquoi nos financements ne doivent pas être focalisés sur la seule aide publique au développement traditionnelle : nous devons mettre l'accent sur le développement économique. Dès l'année prochaine, nous mettrons en oeuvre, avec l'AFD, 1 milliard d'euros supplémentaire pour financer tous les projets allant en ce sens, tout particulièrement en Afrique. L'APD n'en régressera pas pour autant : elle augmentera de 2,64 % en 2009 et il faut y ajouter les 192 millions d'euros d'autorisations d'engagement que nous avons récupérés.

La France a consacré 77 millions d'euros depuis 2003 aux programmes de santé maternelle, 12 millions d'euros depuis 2006 aux préservatifs. Sa contribution permet la prise en charge de 900 000 femmes enceintes par an. Les problèmes restent toutefois considérables puisque 35 millions de femmes sont victimes de complications graves lors de leur accouchement et que 500 000 d'entre elles en meurent tous les ans. Les problèmes de l'accès aux soins sont considérables. De plus, de nombreux tabous pèsent encore sur ces questions. Dans beaucoup de pays, un homme marque sa réussite sociale par le nombre de ses épouses, lesquelles ont chacune six ou sept enfants.

Il ne s'agit donc pas que d'argent, mais aussi de présence sur le terrain. C'est pour cette raison que je veux multiplier par plus de trois le nombre de volontaires internationaux, en le faisant passer de 4 400 à 15 000 par an, en répartissant l'effectif selon des objectifs précis et en intégrant, aux côtés des 18-25 ans, de jeunes retraités. Une infirmière à la retraite pourra ainsi partir en Afrique moyennant une rémunération qui s'ajoutera à sa pension.

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