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Intervention de Marie-Louise Fort

Réunion du 12 février 2009 à 10h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Louise Fort :

Vous avez affirmé fortement que la France maintiendrait son indépendance même si elle rejoignait le commandement intégré de l'OTAN. Il est vrai que la situation actuelle n'est pas dépourvue d'une certaine hypocrisie. Nous ne sommes pas pleinement dans l'OTAN bien que les Présidents successifs, depuis Georges Pompidou, aient fait de nombreux pas dans cette direction. J'aimerais que vous nous décriviez très précisément quelles seront les conséquences de ce retour sur l'indépendance nationale. Car c'est bien la considération de l'indépendance nationale qui avait poussé le général de Gaulle à retirer nos forces de l'organisation militaire intégrée – plus de quarante ans ont passé et l'on peut mesurer maintenant ce que cette décision avait de visionnaire. Au reste, le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale traduit ce souci d'indépendance nationale en mettant en avant trois principes auxquels nos concitoyens sont sans nul doute très sensibles : une totale liberté d'appréciation sur l'envoi de nos troupes en opération ; le fait de ne pas avoir de contingent placé en permanence sous commandement de l'OTAN en temps de paix ; le maintien du caractère strictement national de la dissuasion nucléaire.

En outre, la sphère de l'OTAN a beau être limitée, de nombreux pays du Sud coopèrent avec l'Organisation. Pourriez-vous préciser cet aspect ?

Le retour de la France dans les structures intégrées de l'OTAN permettrait sans doute de conforter parallèlement le poids de notre pays en tant qu'acteur sur la scène internationale. La France a un rôle à jouer en Europe et elle peut très bien, au sein de l'OTAN, constituer un contrepoids positif aux États-Unis.

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