Après Nicolas Forissier et bien d'autres, vous m'alertez, monsieur Chanteguet, sur la situation de l'élevage ovin. C'est encore une fois un élevage que je connais bien, sans doute l'une des filières les plus en difficulté aujourd'hui, et ce – je le dis comme je le pense – parce qu'elle a été traitée de manière inéquitable par la PAC.
Nous faisons face avec des mesures conjoncturelles de soutien, et pas uniquement des mots. Nous avons mobilisé 15 millions d'euros l'année dernière et 17 millions cette année, sans parler des mesures liées à la fièvre catarrhale ovine. Je vais mobiliser les DPU dormants. Cela ne suffira sans doute pas, et nous essayerons, avec l'appui du Premier ministre, de trouver dans le budget national et dans le budget européen des moyens complémentaires pour permettre à cet élevage de tenir le coup jusqu'en 2010, date à laquelle seront mises en oeuvre les mesures de réorientation. J'entends faire de l'élevage ovin l'une des premières cibles de cette réorientation des aides de la PAC dans le premier pilier, et de manière significative pour que cet élevage retrouve un horizon de confiance.